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OCTOPUS! : du stop motion sur Amazon Prime Video

Temps de lecture : 3 minutes

Les pieuvres sont nos amies ! Si vous ne voulez pas y croire vous devriez vous pencher sur le nouveau documentaire d’Amazon Prime Video : OCTOPUS! qui met en scène la délicieuse Doris. Mais qui est Doris allez-vous nous dire ? Eh bien, Doris est la star de ce programme et mérite que l’on s’attarde un instant sur les conditions de sa création. Et puis cela nous changera du coq de KFC !

Doris qui es-tu ?

Doris n’est autre qu’une pieuvre géante du Pacifique. Mais une pieuvre un peu spéciale puisqu’elle n’est pas faîte de chair mais d’artifices. Réalisée par Hayley Morris, elle est en effet composée à l’aide de fil, de dentelle, de perles, de papier crépon et de quelques ingrédients secrets. Animée par la suite en stop-motion, Doris se retrouve ainsi à l’affiche d’OCTOPUS!, la nouvelle série documentaire de Amazon Prime Video, narrée par Phoebe Waller-Bridge.

OCTOPUS! nous offre donc une plongée au cœur du cycle de vie d’une pieuvre. Nous y suivons Doris de sa forme de bébé, minuscule alevin semi-transparent, à celle d’adulte puissant à la peau rouge orangée intense.

Le programme combine des images en direct de pieuvres en liberté avec près de 10 minutes de séquences en stop-motion dans un monde sous-marin créé par Hayley avec le concours de l’équipe du studio Mighty Oak et de la société de production Jigsaw.

Octopus - Documentaire stop motion - Amazon

OCTOPUS! : la conception de la bête

Hayley a commencé par des croquis, mais une grande partie de la conception de Doris a été guidée par le choix des matériaux. Et par la meilleure façon de les combiner. « Grâce à l’expérimentation des matériaux, le personnage émerge souvent au fil de la création », explique Hayley.

« Lors de la phase de conception, j’ai sélectionné de la laine, des fils, de la dentelle, de la mousseline et d’autres textiles pour prototyper la tête et les tentacules de Doris. À force d’essais et d’erreurs, j’ai découvert un mélange de matériaux qui restituait la texture de la peau d’une pieuvre ».

Autre exemple : les ventouses. Ces dernières bénéficient d’un aspect unique, obtenu en enveloppant une perle doublée de fil dans du papier crépon. Ingénieux et efficace.

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OCTOPUS! : à l’intérieur de la bête

À l’intérieur de Doris se trouve un rig mécanique construit par le directeur de l’animation Maxwell Sorenson, qui a également collaboré au projet. Il se compose d’une armature à rotule qui a permis aux animateurs d’articuler le mouvement des huit pattes de Doris par petits incréments, imitant la fluidité de la nage ondulante d’une pieuvre et la façon dont elle s’agrippe au fond marin pour se déplacer. L’armature a ensuite été recouverte de mousse pour donner au corps sa forme, puis la peau extérieure complexe de Hayley a été ajoutée. Difficile de trouver plus artisanal !

OCPOTUS! : dans l’œil de la bête

Afin de rendre Doris encore plus « réelle », Hayley souhaitait utiliser des yeux de verre. Par ce biais, elle escomptait capturer l’effet brillant de l’œil humain et ainsi transmettre de nombreux moments d’émotion. Cependant, cette idée ne donna pas pleinement satisfaction. Il manquait quelque chose. Minkyung Chung, une artiste coréenne travaillant sur le projet suggéra alors d’utiliser une superposition de vernis à ongles pour créer un effet irisé. Une preuve de plus qu’avec de la créativité et de la débrouillardise tout est possible !

Octopus - Documentaire stop motion - Amazon
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OCTOPUS! : une réussite ?

OCTOPUS! nous régale par son stop motion aussi artisanal qu’ingénieux. Le mariage animation/prise de vue réelles n’est pas vraiment notre tasse de thé et ne sera sans doute pas du goût de tout le monde. Tout comme le sujet : les pieuvres ce n’est pas l’animal totémique le plus répandu.

Mais la proposition visuelle du stop motion ne souffre d’aucune contestation. L’aspect, les mouvements de Doris, la création du monde sous-marin : tout révèle d’un soin du détail vertigineux et d’un savoir-faire singulier. Les conditions de la création de ce projet s’avèrent en outre passionnantes et mériteraient à elles seules un documentaire !

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