Nouveau logo Groupama 2025 : assurance ou hôpital ?

Dévoilé en fin d’année dernière sans aucune communication ou presque, le nouveau logo Groupama a suscité de nombreuses réactions négatives. Entre une absence de créativité et une volonté de faire comme tout le monde, ce nouvel emblème parvient à réaliser l’exploit de faire disparaître ce qui faisait l’âme visuelle de cette entreprise vieille de 125 ans. En plus de s’avérer symptomatique de l’état actuel du design.

Groupama ? Mais qu’est que c’est ?

Groupama est un groupe d’assurances mutualiste fondé en 1900 en France. Il offre une large gamme de services, incluant l’assurance santé, l’assurance vie, l’assurance auto, ainsi que des solutions pour les entreprises et les professionnels. Le groupe se distingue par son modèle mutualiste, mettant l’accent sur la solidarité et l’accompagnement de ses sociétaires. Également présent à l’international, Groupama a décidé de changer son identité très « campagne française » pour un nouvel emblème monochrome. Un choix qui est loin de plaire à tout le monde !

Nouveau logo Groupama : la disparition d’un classique du design français

Le célèbre logo inchangé de Groupama depuis 20 ans n’est malheureusement plus de ce monde. Cet assemblage graphique délicieusement suranné qui formait le G de Groupama à l’aide d’un clocher et de champs, a en effet été jeté à la poubelle. Enfin pas totalement. Le clocher a été en partie conservé pour cette nouvelle identité. Les couleurs ont également disparues et la typographie a été remplacer par une police générique.

Nouveau logo Groupama : mais pourquoi bordel ?

Le nouveau logo Groupama est évidement marqué par la volonté d’épouser pleinement le monde numérique. Comme tant d’autres ces dernières années. Mais ce type d’évolution n’est pas sans poser certaines questions. Ce changement était-il vraiment nécessaire ? Est-ce qu’il induit une réelle plus-value ? Le plus simple pour répondre à ces questions est encore d’analyser ce nouveau logo Groupama !

Nouveau logo Groupama : l’art de faire comme tout le monde

Par où commencer ? Le nouveau logo Groupama prend la forme d’un G a l’intérieur duquel nous retrouvons vaguement le clocher historique de la marque qui semble également former un électrocardiogramme. Le tout dans un vert un peu triste. Et voilà. Plus de champs. Plus de couleurs. Plus de vie. Plus d’âme. L’identité si prégnante de Groupama a donc été sacrifiée sur l’autel du conformisme moderne.

Pour s’en convaincre, il suffit de regarder les nombreuses entreprises ou marques qui adoptent ce type de réorientation visuelle : Décathlon, Center Parcs ou encore Eurostar pour n’en citer que quelques unes. Entre la volonté de simplifier et celle de correspondre aux sacro-saints réseaux sociaux afin d’épouser pleinement l’ère numérique, la créativité agonise.

Entendons nous bien : avoir un logo responsive adapté à l’ère numérique c’est très bien. Nous ne doutons pas qu’il sera parfaitement mis en valeur dans de futures campagnes de communication. Mais ce n’est pas une raison pour que tout le monde fasse pareil en adoptant des monogrammes à couleur unique aussi froids qu’éculés.

Nouveau logo Groupama : bof, bof, bof

De notre modeste point de vue, ce nouveau logo Groupama n’est pas une franche réussite. En plus de nous faire penser à l’identité d’un hôpital ou d’un laboratoire, il regroupe en effet de nombreux maux de la communication moderne. Notamment celui de mettre en péril sa singularité au profit d’une identité générique plus ou moins pensée pour le web. Et d’adopter pour cela un emblème vu et revu.

Cela nous conduit à un constat aussi désagréable que véridique : le design c’était mieux avant ! Hormis Walsh et quelques autres, il n’y plus aucune créativité. Les réseaux sociaux ont bien évidement changer le paradigme en matière de communication. Mais se cacher derrière cette unique raison n’est pas honnête.

De nombreux designers se contentent en effet de faire ce que tout le monde fait et livrer une identité adaptée au monde numérique. Sclérosées par la peur d’innover, les marques de leur côté n’encouragent surtout pas à la prise de risque artistique préférant se dire : « au pire je fais comme tout le monde donc on ne pourra pas me critiquer »…mais on ne pourra pas non plus t’aimer !

En outre, à faire preuve d’aussi peu de créativité, l’être humain laisse la porte grande ouverte à l’IA. A une époque ou des questions de propriétés intellectuelles et autres copyrights se posent de plus en plus, cela donne un autre éclairage à la situation. Les êtres humains ne cessent de se copier les uns les autres. Et ce, que ce soit dans le cinéma ou les séries ou l’humour ou les jeux vidéos ou la musique. Le design n’échappe bien sûr pas à cette dérive. Les entreprises qui plagient honteusement tout en essayant de nous convaincre qu’elles se sont lancés dans un processus créatif incroyable sont en effet nombreuses. N’est ce pas Graphéine ?